Ascenseur à bateaux à Guerlédan

Ascenseur à bateaux à Guerlédan : une étude sur la pertinence du projet
La construction de cet ouvrage sur le lac de Guerlédan (Côtes-d’Armor) permettrait de naviguer sur la totalité du canal de Nantes à Brest. Un cabinet d’expertise va être retenu en début d’année 2022 pour étudier le projet dans son ensemble.

Imaginé à Guerlédan (Côtes-d’Armor) à horizon 2025, le projet d’ascenseur à bateaux avance pas à pas. Ce gigantesque ouvrage permettrait la continuité de la navigation de loisirs sur le canal de Nantes à Brest, aujourd’hui impossible au niveau du barrage de Guerlédan, à cause d’un dénivelé d’une dizaine de mètres entre les deux branches du canal. Cet ascenseur pourrait voir le jour dans le secteur nord-est du barrage de Guerlédan grâce à des réserves déjà constituées ou à constituer par la commune.

Un appel d’offres vient d’être lancé par Loudéac communauté Bretagne centre (LCBC) pour réaliser une étude globale sur « le management de projet complexe, l’expertise technique sur les domaines de l’infrastructure et le conseil juridique et financier en montage d’opération complexe ».

Deux longues années d’étude
L’étude portera tout aussi bien sur l’intérêt touristique et économique du projet, que sur le modèle de financement et d’ouvrage à retenir. Parmi les possibilités envisagées, celle de la roue à bateaux de Falkirk en Écosse, ou celle du plan incliné d’Arzviller en France.

Pour la communauté de communes, l’enjeu de cette étude est majeur : « Cette étude nous permettra d’établir ce qu’il est possible de faire pour aboutir au schéma économique le plus opportun, explique Xavier Hamon, président de Loudéac communauté Bretagne centre. Elle nous guidera aussi sur les partenaires qui pourraient nous suivre pour le montage et le financement du dossier. Cela pourra être un investisseur privé. La collectivité pourrait lui livrer le projet mais il n’est pas prévu qu’elle investisse ».

De grands groupes ayant déjà travaillé sur des projets français de dimension semblables pourraient faire partie des candidats de l’appel d’offres. Le lauréat pourrait également accompagner le projet jusqu’à sa réalisation finale.

Des écluses en mauvais état
Au moins deux ans seront nécessaires au cabinet retenu en début d’année 2022 pour réaliser cette étude. Peut-être beaucoup moins : un point bloquant soulevé par le cabinet aux prémices de l’étude pouvant faire « stopper net le projet », n’exclut pas Xavier Hamon.

Le mauvais état des écluses en attente de réhabilitation bloquant la navigation entre Rostrenen et Carhaix pourrait-il être pointé du doigt dans l’étude ? Engagés ces dernières années par la Région chargée de l’entretien du canal, les travaux de rénovation des écluses ne sont pas terminés.

L’élu, lui, voit bien au-delà de la navigation fluviale. Et insiste plutôt sur le rôle d’« attracteur touristique » du projet pressenti semblable au modèle écossais : « À Falkirk, le fluvial ne concerne que 5 % de l’activité de l’ascenseur à bateaux. »

Dernière étape avant l’aspect technique
Pour permettre la réalisation du projet, plusieurs études seront nécessaires. Les conclusions d’une étude topographique et géotechnique ont déjà été livrées à la collectivité. Une double étude environnementale permettra d’apprécier les différents impacts, quelque soit la saisonnalité. Le cabinet y travaille actuellement et devrait livrer sa copie le mois prochain. L’étude globale menée par le cabinet d’expertise sera l’ultime étape avant le lancement d’une analyse purement technique.

Article OF – 21/10/2021 907 vues

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