Sucé-sur-Erdre - Etymologie

Etymologie
Sucé-sur-Erdre vient du latin sulcus (sillon) et du celte erdam (petite rivière).

Une première mention de la vicairie de Sulcé, à cinq milles de Nantes apparaît dans la cartulaire de l’Abbaye de Landevec (Diocèse de Quimper) de l’an 952. L’ortographe a varié dans le cours de l’histoire: SUCERUM, SUCCIUM, SULCERO, SUCCE. En 1973, Sucé devient Sucé-sur-Erdre.

Histoire
La rivière n’était primitivement qu’un ruisseau, comme elle est encore entre Nort et Candé. Dans la deuxième partie du VIème siècle, l’évêque ST FELIX fit construire à NANTES une chaussée dite <<chaussée Barbin>> (quai de Barbin) qui traversait la rivière. Il en résulta une montée spectaculaire du niveau de l’eau. Les rives furent inondées et les parties marécageuses devinrent un grand lac de plus d’un kilomètre carré, ce sont les plaines de Mazerolles.

Dès lors, l’Erdre se transforma en une belle et large rivière et, devenue navigable, constitua un moyen de communication pour les voyageurs et les marchandises – les routes étant pratiquement inexistantes entre NANTES et SUCE.

L’époque féodale marque le partage de SUCE en deux grands fiefs: celui de l’évêque de Nantes et celui des Rohan.

Le Protestantisme: Dès 1558, les Calvinistes commencèrent à pénétrer dans Nantes et ses environs. Sous le règne de Charles IX éclate en 1562, la première guerre de religion. Lédit de Janvier de cette même année, interdisait aux Huguenots d’exercer leur culte à Nantes. Ils devaient s’éloigner de 3 lieues de la ville pour se réunir.

L’Erdre étant désormais navigable, ils s’installèrent à Sucé sur le fief des Rohan, dans une grange qu’ils transformèrent en temple. L’actuelle Cour GAILLARD, à l’entrée du bourg, appelée à l’époque << LA HUGUENOTERIE>> et les batiments de cette cour furent édifiés par les protestants. Chaque dimanche ils arrivaient de NANTES dans un chaland construit à cet effet.

En 1682 commencèrent les persécutions et en 1685, année de la révocation de l’édit de Nantes, le temple fut détruit.

Cahier de Doléances 1789
Le 5 avril 1789, dans la chapelle Saint-Michel, que se réunissent les habitants de Sucé-sur-Erdre pour rédiger en commun les « cahiers de doléances ». C’est à la fin de 1849 que les habitants de Procé, chef-lieu de l’ancien fief des Rohan, demandent à faire partie de Sucé.

Les Marais
Les marais de Mazerolles occupent une surface de 1130 hectares le long de la rive gauche de l’Erdre au nord-est de Sucé et à 18 km de Nantes.

Paradis de la faune et de la flore, on y observe plus de 160 espèces d’oiseaux, dont beaucoup de migrateurs, des plantes très rares et protégées. On peut également admirer de très beaux paysages.

Les marais des Boires de Logné et de Launay renferment pratiquement les mêmes richesses que les marais de Mazerolles.

Les Parcs
Parc botanique Ganuchaud, il comporte plus de 55 espèces différentes d’arbres et de plantes de milieux divers. Le sentier a été réalisé par l’office du tourisme, suite à un inventaire floristique de ce site, par Michel GARNIER de <<Bretagne vivante>>. Le public peut découvrir cet aménagement depuis le mois d’octobre 2002.

Parc le Goff. Sur le site de la Chataigneraie, en bordure de l’Erdre, ce parc municipal donne accès à un promenade de 800 mètres.

Parc de la Mairie: Ce parc est situé près de la mairie en plein centre ville à proximité du port

Architecture – Monuments

La Tour Gaillard:

La Tour Gaillard: Cette tour est le dernier vestige du temple construit par les protestants (Huguenots) sur le fief des Rohan. Le temple fut détruit en 1685.

La cour Gaillard (XVIème siècle), située à la Grand-Rue et édifiée par les protestants en face de la résidence d’été des évêques de Nantes. Ce site reste jusqu’en 1685 un haut-lieu protestant.

C’est dans la grange de la tenue Bernard, à la cour Gaillard (aujourd’hui rue des Protestants), que les premiers protestants vont se réunir. Louée jusque là, elle est acquise par les religionnaires entre 1601 et 1603.

Ce petit quartier, dont les maisons bâties par les protestants ont été remplacées par des constructions plus récentes, est aujourd’hui connu par la tour Gaillard que l’on peut encore contempler dans la Grande Rue.

Les Nantais qui venaient à Sucé-sur-Erdre étaient principalement des marchands hollandais et anglais. Après 1601, des Hollandais siègeront parmi les Anciens; de l’église de Sucé-sur-Erdre. Un pasteur, Josué de la Place, qui restera à Sucé-sur-Erdre jusqu’en 1632, veillait sur cette église.

Un nouveau temple est construit vers 1630 dans la Cour Gaillard, mais un décret ordonnera sa démolition un demi siècle plus tard. Le 15 octobre 1685, quelques jours avant la signature de l’Edit de révocation, le temple est vidé de ses meubles et ornements qui sont donnés à l’hôpital de Nantes, et ce n’est que le 2 décembre 1685 que le Parlement de Bretagne peut enregistrer la destruction de l’édifice.

Les restes du temple sont vendus aux enchères le 9 mai 1686.

Le Pont:

Le Pont de Sucé, qui franchit l’Erdre et relie le bourg à la partie rive gauche de la commune en direction de Carquefou fut commencé en 1869 et ouvert à la circulation en 1871.

l’Eglise:

L’église fut reconstruite entre 1840 et 1846, l’ancienne tombant en ruine. On achève le clocher en 1850.

Le Chateau de Chavagne:

Le château de Chavagne (1370-XVIème siècle). L’édifice, qui a été restauré au XVIème siècle, agrandi au XVIIème siècle, puis rénové à nouveau au cours du XIXème siècle, comprend deux corps de logis en forme de L et une tour octogonale, probable vestige de l’édifice primitif.

On y trouve aussi une ancienne porte surmontée d’un demi-cercle en granit dominé en son centre par un blason très endommagé à la Révolution: il s’agit peut-être des armoiries de Pierre de Saffré, seigneur de Bougon, grand veneur à la cour de Jean V dit le Sage, duc de Bretagne de 1399 à 1442. Il a été le premier seigneur et bâtisseur de ce château sur les ruines d’une maison, ancien rendez-vous de chasse.

Une chapelle du XVIème siècle rénovée elle aussi est située à quelques pas du château. Jusqu’à la Révolution, elle était utilisée par les seigneurs du lieu. Des seigneurs de Saffré, le château de Chavagne passe vers 1489 dans la famille des Goudelin, puis, en 1571, dans celle des Morin, dont Jean, seigneur de la Marchandrye, avocat du roi et maire de Nantes en 1570.

Ce dernier propriétaire de Chavagne en 1580 est le père d’Anne Morin qui épouse, en 1599, Joachim Descartes (venu de Touraine et avocat au Parlement) qui, d’un premier mariage avec une demoiselle Brochard, est le père de Pierre Descartes et du philosophe René Descartes. René Descartes, sieur du Perron, né le 1er avril 1596 à Saint-Georges-de-la-Haye en Touraine, mort à Stockholm en 1650, est l’auteur du Discours de la méthode. Il fera plusieurs séjours à Sucé-sur-Erdre.

De son second mariage vers 1600 avec Anne Morin (dont le père était le premier président du Parlement de Rennes et avocat du roi au tribunal présidial de Nantes), Joachim Descartes aura trois enfants : Joachim en Poitou, François à Sucé-sur-Erdre et Anne à Rennes. La famille Descartes s’installe à Sucé à partir de 1609 puisque Anne Morin est devenue, par voie d’héritage, propriétaire du château de Chavagne.

On trouve les signatures de Descartes au registre d’état civil de la paroisse en 1617, 1622, 1628 et 1644. En 1688, la seigneurie de Chavagne, la juridiction du Moulin et de la Barillière en Sucé-sur-Erdre sont vendues par son petit-fils Joachim III Descartes, conseiller au Parlement de Bretagne, à Claude Luzeau de la Grande-Noë, conseiller du roi Louis XIV, déjà seigneur de l’Ongle, une ancienne terre des Descartes.

En 1756, Louis Maurice Luzeau épouse, dans la chapelle de Chavagne, Madeleine Bidé (ou Bédée), fille de Louis Bidé, chevalier, seigneur de la Bothinière. Ils habitent d’abord le manoir de l’Ongle, le château de Chavagne étant occupé par son propriétaire d’alors, Julien de la Bourdonnais marié à Françoise Bidé, la soeur aînée de Madeleine.

A sa mort en 1759, Louis Maurice Luzeau de La Mulonnière (une terre près du Gesvres à La Chapelle-sur-Erdre) devient seigneur de Chavagne. De ce mariage naîtront plusieurs enfants dont six garçons. Le cinquième sera Henri Auguste, né le 1er décembre 1762 à Sucé-sur-Erdre, et mort martyr aux Carmes, à Paris le 2 septembre 1792

Le Château de Launay:

Le château de Launay (1471-1803), situé route de Petit-Mars et édifié en 1471 par Jean du Perray sur une terre appartenant jadis aux évêques de Nantes. Propriété de François de La Henriays en 1573, puis d’Olivier de Carheil en 1609. Les de Carheil se sont alliés aux de Cadaran, Poulpiquet du Halgouet et de Goué. Pillé et incendié en 1792, le château est reconstruit en grande partie en 1803.

Le Château de la Châtaigneraie:

Le château de la Châtaigneraie (1860), situé route de Carquefou et édifié par l’architecte Leray pour M. Valette. Il s’agit d’un démembrement de la Papinière, vaste fief appartenant jadis à la famille Ertaud de la Bretonnière. Il devient en 1894 la propriété du peintre Chabas puis de la famille Delphin.

Le Château de Naye:

Le château de Nay ou Naye (XIXème siècle), propriété de Jehan de Nay et de son épouse Pétronille. Il possède une tour, un pigeonnier et une chapelle privée. Jadis, propriété des familles de Pontual, de Cornulier et de Lambilly.

Le manoir de l’Onglette:

Le manoir de l’Onglette ou Longlette (1478-XIXème siècle), édifié par Georges Moreau sur des terres dépendant de la seigneurie de Pont-Hus. Vers 1608, ce manoir était occupé par des protestants qui fortifièrent le manoir.

Le manoir est remanié au début du XIXème siècle. La tour de Garde de Lorient (vers 1590) est l’une des quatre tours qui subsistent sur les sept que possédait jadis le manoir. Propriété successive des familles Jordanot, Brisson de La Charlière, Allard de Grandmaison et Demais. On trouve aux alentours du manoir des bases de vieilles fortification.

Le manoir de Bas-Jaille:

Le manoir de Bas-Jaille (1428-XVIIème siècle), situé route de Nort-sur-Erdre et édifié par Jean Guyolle en 1428. Propriété de Joachim Descartes, frère aîné de René, en 1617, puis de Louis Alexandre en 1698, de la famille Lelièvre de La Touche (de la fin du XVIIIème siècle jusqu’en 1901), de Taillard de Kertanguy, et desde Paris.

La tour date de 1428. Le colombier, édifié par J.B. Lelièvre de Touche, date de 1748. Le domaine relevait jadis des Rohan et de La Muce Ponthus, protestants. Le peintre Chabas a été hébergé par la famille Lelièvre de La Touche

Le manoir de Montrerait:

Lancien manoir de Montrerait, résidence d’été des évêques de Nantes jusqu’en 1677 environ. De là, les prélats pouvaient faire surveiller les agissements de la « huguenoterie » voisine qui ne cessait, par sa seule présence, d’être une provocation.

Ce château a aussi été victime des luttes entre catholiques et protestants. C’est de ce manoir que seraient parties, au XVIIème siècle, des attaques armées contre le manoir des Ponthus et les domaines de la Muce, dont les possesseurs étaient les protecteurs dévoués des réformés. Les huguenots, de leur côté, pour venir à bout de cette forteresse, auraient entrepris de l’attaquer en passant par un souterrain qui aurait été creusé sous l’Erdre.

En très mauvais état à la fin du XVIIème siècle, il sera rasé en 1677 à la demande de l’évêque du moment. Il ne subsiste de l’édifice d’origine qu’un pilier de portail du XVIIIème siècle, situé route de Carquefou. Le domaine devient ensuite la propriété des familles Arondel et de Laleux.

Le manoir de la Touche:

Le manoir de la Touche (XIXème siècle), édifié sur une terre appartenant à la famille Lelièvre de La Touche. Puis propriété des familles Arondel et Laleux.

Le manoir de la Guillonnière:

Le manoir de la Guillonnière (vers 1890), édifié par le marquis de La Touche sur les terres de La Jaille. Propriété successive des familles Potier, Garaud, de Polignac, puis Robert.

La Gamoterie:

La ferme de la Gamoterie, située chemin de la Gamoterie et édifiée par le seigneur Gamor. Propriété de la famille Brillaud. Elle est, au XIXème siècle, propriété de la famille de M. Suser (ou Suze)qui agrandit et remanie l’édifice.

Le Château de la Claverie:

Le château de La Claverie (1827), édifié par la famille Claveau en utilisant les pierres des ruines de l’Onglette. Puis, propriété de la famille Allard de Grandmaison qui le vend, en 1858, à Jean Marion de Beaulieu (général de Génie en retraite).

En 1890, Georges Ganuchaud fait l’acquisition du domaine et l’embellit (travaux réalisés par l’architecte Bougouin). En 1914, Georges Ganuchaud achète le coteau du Bois Martin dépendant de Jaille et, en 1915, commence à édifier la tour Saint-Georges. Cette tour a pour originalité un escalier extérieur et à mi-hauteur de cet escalier se trouve une petite chapelle ornée de deux bas reliefs, oeuvre du sculpteur Sébastien de Boisheraud, et représentant saint Georges terrassant le dragon.

Cet oratoire est béni en 1921 par Mgr Le Fer de La Motte, évêque de Nantes. Georges Ganuchaud décède en 1939 à La Claverie, et la propriété revient alors à sa fille, Jane Binet Ganuchaud (décédée en 1968), puis à Rosy Rossolin Binet, sa petite-fille.

La maison des Herces:

La maison des Herses ou Herces (1642). Propriété de la famille de Farcy. Elle aurait hébergé un certain Edouard Richer (décédé à Nantes en 1834), poète et historien, qui a décrit les plus beaux sites du Pays Nantais, dans ses voyages pittoresques.

Les moulins

    • Le moulin du Tertre,
    • Le moulin Cassé,
    • Le moulin de Pourben,
    • Le moulin des Prouveries,
    • Le moulin de la Touche.

Les manoirs

    • Le manoir de Baraudière,
    • Le manoir de Bel-Air,
    • Le manoir du Bois-Mellet,
    • Le manoir de l’Ertaudière,
    • Le manoir l’Hautière,
    • Le manoir de Houssay,
    • Le manoir de Haye
    • Le manoir de Logné,
    • Le manoir de Maillère,
    • Le manoir de La Papinière,
    • Le manoir de Pin,
    • Le manoir de Port-Hubert,
    • Le manoir des Rochettes,
    • Le manoir de Turbalière,
    • Le manoir du Tertre,
    • Le manoir de Saint Denis,
    • Le manoir de l’Onglette,
    • Le manoir de Bas-Jaille,
    • Le manoir de la Touche
    • Le manoir de la Guillonnière