Nantes - Château des Ducs de Bretagne

Ouverture

Le château des ducs de Bretagne a rouvert ses portes au public le 09 février 2007 après 15 ans de travaux dont 3 ans de fermeture totale. Monument emblématique de l’histoire de la Bretagne, le château, entièrement restauré et largement accessible au public, accueille désormais le nouveau musée d’histoire de Nantes, labellisé Musée de France et consacré à l’histoire du site et de la ville.

Un peu d’histoire
Nous sommes au début du 13ème siècle. Pour défendre la ville, Guy de Thouars, époux de Constance, duchesse de Bretagne, fait construire le premier châ- teau nantais sur l’emplacement de la muraille gallo-romaine.

Durant la seconde moitié du 14ème siècle, le « chastel de la Tour Neuve» est agrandi par le duc Jean IV de Montfort à qui l’on doit le Vieux Donjon, unique vestige de cette époque.

En 1466, le duc François Il décide de reconstruire le château: le nouvel édifice sera à la fois la résidence principale de la cour ducale et une forteresse militaire capable de résister au pouvoir royal.

Une double vocation marquée côté cour par un palais résidentiel de tuffeau blanc aux façades raffinées – Le Grand Gouvemement, la tour de la Couronne d’Or, le Grand Logis et, côté ville, par sept tours massives de schiste et de granit reliées par des courtines et 500 mètres de chemin de ronde.

À la mort de François Il en 1488, sa fille, Anne, duchesse de Bretagne et deux fois reine de France, reprend les travaux. En 1514, le château revient à sa fille Claude, mariée à François 1er. Pour loger la famille royale, il s’enrichit d’un nouveau bâtiment de style Renaissance: le Logis du Roy, que l’on appelle aujourd’hui le Petit Gouvernement.

En 1532, l’édifice devient propriété royale à l’occasion du rattachement de la Bretagne au royaume de France.

Au cours des 16ème et 17ème siècles, le château est choisi comme résidence bretonne des rois de France. Un lieu de prestige qui place Nantes au rang des grandes villes provinciales, mais qui ne renonce pas pour autant à sa vocation militaire.

Ainsi pendant les guerres de religion, le duc de Mercoeur, gouverneur de Bretagne, renforce les défenses du château.

Le 30 avril 1598, Henri IV y signera le fameux édit de tolérance.

Après avoir logé princes, cours et rois, l’édifice, peu à peu délaissé, change d’usage, devient caserne et prison. Il va subir différents dommages ainsi que des transformations d’importance:

– incendie du Grand Gouvernement en 1670 et reconstruction dans le style classique de l’époque sur ordre de Louis XIV,

– transformation du château en arsenal au 18ème siècle, avec construction du bâtiment du Harnachement pour abriter l’artillerie,

– explosion de la tour des Espagnols le 25 mai 1800 entrainant la destruction de la chapelle et des archives.

Classé monument historique en 1862, le château est vendu par l’État à la Ville de Nantes en 1915.

En 1924, s’y installe un musée municipal consacré aux arts décoratifs, complété après-guerre de nouvelles salles abritant les collections du musée d’art populaire régional, puis celles du musée des Salorges.

Entre-temps, les troupes allemandes d’occupation construisent un bunker dans l’enceinte du château pour abriter un central téléphonique.

Avant les travaux actuels, le bâtiment, très dégradé, ne permettait pas l’accueil confortable des visiteurs. Sa restauration permet désormais au public d’avoir accès à l’ensemble des bâtiments et à un contenu historique en relation avec le site.

     

Les remparts
Pour la première fois, les 500 mètres de chemin de ronde sur les remparts fortifiés sont ouverts à la promenade.

Tour à tour extérieurs et intérieurs, ils offrent différents points de vue, pour la plupart inédits sur le monument et sur la ville (la tour LU, la Tour Bretagne, le Bouffay, …)

Deux entrées historiques rétablies
On connait l’entrée principale du château et son accès par le pont dormant en pierre.

Point vulnérable de la forteresse, cette entrée possédait à l’origine une herse et deux portes protégées par des pont-levis à bascule, une grande pour le passage des charrettes et des cavaliers, une plus petite pour le passage des hommes à pied.

Après avoir été hors-service pendant des décennies, les pont-levis ont été restaurés et leur mécanisme de levage rétabli.

On connaît moins les deux autres entrées fortifiées condamnées depuis fort longtemps: la poterne de Loire sur la façade sud du château construite par Anne de Bretagne entre 1491 et 1494: le pont de Secours sur la façade nord.

 La poterne de Loire

 L’entrée principale

 Le pont de Secours

   

Un jardin dans les douves
Tout autour du château, un nouveau cheminement offre une promenade agréable et fraîche dans un jardin planté de magnolias, arbre emblématique de l’histoire de Nantes.

La remise en eau des douves, après traitement, restaure un milieu naturel de qualité où coule une eau vivante.

Au-dessus des magnolias, on peut percevoir la double qualité a la fois résidentielle et défencive du château, découvrir un nouveau point de vue sur la tour du Fer a Cheval et au fil du chemin, les entrées historiques de la poterne de Loire et du pont de Secours.

 Les douves

   

La visite (32 salles):

  • Salles 01 à 05     Le Château, Nantes et la Bretagne jusqu’au 17ème siècle
  • Salles 06 à 10     Nantes fille du fleuve et de l’océan
  • Salles 11 à 17     Le négoce et l’or noir au 18ème siècle
  • Salles 18            Nantes en révolution
  • Salles 19 à 26     Un port industriel et colonial (1815 – 1940)
  • Salles 27 à 29     La nouvelle forme d’une ville (1940 – 1990)
  • Salles 30 à 32     Une métropole atlantique, aujourd’hui et demain

Horaires

Du 15 mai au 15 septembre, ouverture 7 jours sur 7

Site: 9h à 20h, avec nocturnes certains soirs

Musée: 9h30 à 19h

Du 16 septembre au 14 mai, ouverture 7 jours sur 7 saul les 1er janvier, 1er mai, 1er novembre et 25 décembre

Site: 10h à 19h

Musée: 10h à 18h, fermé le mardi, le 1er janvier, le 1er mai, le 1er novembre et le 25 décembre