Etymologie
Joué-sur-Erdre vient du latin « Jovis » (Jupiter) et du celte « erdam » (petite rivière)..
Histoire
Une forteresse du nom d’Alon aurait été édifiée au IXème siècle sur le territoire de Joué-sur-Erdre pour faire face aux invasions des Normands.
En 1202, Joué désigne la châtellenie de Vioreau, du nom de son seigneur, Hervé de Joué. Le château de Vioreau en Joué fut à l’époque de la chevalerie, le siège de l’une des plus vastes seigneuries du Comté nantais, s’étendant au XVIème siècle sur une vingtaine de paroisses, avec un droit de haute justice jusqu’en 1554.
Par la suite elle s’aggloméra dans la baronnie de Châteaubriant. Le vieux castel de Vioreau existait au centre de la forêt, près du vieil étang qui faisait jadis fonctionner un moulin à blé. Les deux autres châtellenies de la paroisse étaient Lucinière et La Chauvelière. La première appartient durant trois siècles aux Cornulier, famille de marins, de généraux, d’hommes de loi et d’église, toujours représentée.
A la fin du XVème siècle et au début du XVIème siècle, le château de La Lucinière est une forteresse où demeurent les évêques de Nantes. La seconde avait pour siège La Chauvelière.
Le roi Charles VIII et Anne de Beaujeu, qui s’opposaient au duc de Bretagne, viennent camper avec leurs troupes à Joué-sur-Edre, le 13 août 1487 (suite à leur échec du siège de Nantes du 19 juin au 6 août 1487).
Durant la Ligue en 1592, Joué-sur-Erdre et Nort-sur-Erdre doivent loger douze mille français et espagnols des forces de Mercoeur. Le 18 mars 1792, 300 habitants de Joué-sur-Erdre s’opposent à la garde nationale de Riaillé.
Le 2 novembre 1799, 300 chouans de la compagnie de Palierne envahissent le bourg de Joué-sur-Erdre et harcèlent les républicains.
Ce n’est que le 30 mai 1847, que la commune de Joué prend le nom de Joué-sur-Erdre.
Les étangs de Vioreau, du Pas Chevreuil et de la Vallée couvraient autrefois environ 85 hectares : le premier est agrandi en 1835 et les autres sont asséchés au XIXème siècle.
L’Eglise
Patrimoine
L’église Saint-Léger de Joué (1883). Le chevet date de 1883. La nef date du XIXème siècle. Cette église remplace une ancienne église du XVIIème siècle qui se dressait sur la route de Nantes à Châteaubriant.
Elle est édifiée à l’initiative de l’abbé Lebaupin (1877-1903). Le terrain avait été offert par la famille Goyon. La bénédiction de la première pierre a lieu le 15 avril 1883 par l’abbé Allard. Le clocher abrite quatre cloches bénites le 3 septembre 1889 par Mgr Lecoq, évêque de Nantes.
L’orgue, rénové vers 1960, est l’oeuvre du facteur nantais Gloton (successeur de Louis Debierre) et date de 1920 : il possède 600 tuyaux, un pédalier de 32 notes et un clavier de 56 notes.
Les statues de saint Léger et saint Nicolas, en bois polychrome et l’oeuvre du sculpteur C.G. Robinot-Bertrand, datent de 1805.
La statue de Sainte-Barbe, située sur l’autel Saint-Joseph, date du XIXème siècle. Les verrières du transept sont l’oeuvre de M. Uzureau et datent de 1949. Le vitrail du Baptême de Clovis date des années 1912. La Pietà est l’oeuvre du sculpteur Jean Fréour.
L’église Notre-Dame-des-Langueurs ou Notre-Dame de la Pitié (vers 1900), située route d’Abbaretz et édifiée à l’emplacement d’une ancienne chapelle (Notre-Dame des Langueurs ou de la Pitié) datant de 1630 et qui abritait jadis trois statues miraculeuses (une Piéta en bois et 2 saints de pierre trouvés par un paysan de La Lirais). La nef date du XIXème siècle. Plusieurs ornements dont les autels, les lustres,… ont été exécutés par le curé de l’époque, l’abbé Renaud.
Les statues de la Vierge, de saint Joseph, de saint Antoine, de saint Mainboeuf, du Christ et de sainte Madeleine ont été réalisées par le sculpteur Jean Fréour. La Pietà, en bois polychrome, date de 1637. La station de Chemin de Croix, oeuvre des frères Maurice, date de 1877. Le calvaire, en bois polychrome et œuvre du sculpteur Jean Fréour, date de 1954. Le vitrail, oeuvre du verrier Sylvie Carayol, date de 1996 : il s’agit d’un don de la famille Basiliou.
La croix de Choizeau (XIXème siècle), édifiée par le comte Jean de Goyon. Cette croix remplace l’ancienne croix de l’Ormeau transportée vers 1885 au Plessis. Cette croix commémore une chapelle, aujourd’hui disparue, dédiée à Saints Donatien et Rogatien et édifiée par la famille Goyon au bord d’une fontaine miraculeuse ;
La croix de l’Auvinière (1920), située rue du Bocage et élevée par le marquis de Goyon. Cette croix est bénie le 19 décembre 1920.
Les vestiges du château de Vioreau (1202), situés au Petit-Vioreau. Le château, cité en 1565, était déjà ruiné au XVIIème siècle. La châtellenie de Vioreau, seigneurie nommée Joué dès 1202 et propriété de Hervé de Joué à cette époque, s’étendait sur une vingtaine de paroisses. Les familles Ancenis, Chateaubriand de Dinan, Montfort-Laval, Montmorency, Bourbon Condé s’y succèdent jusqu’à la Révolution. Il s’agissait en fait d’une résidence de chasse de ces grands seigneurs. Dès 1554, la haute justice est transférée à Chateaubriand et à partir de 1630, le château inhabité, tombe en ruines. Charles IX et Catherine de Médicis, invités par le connétable de Montmorency, avaient passé la nuit du 15 au 16 octobre 1565 au château de Vioreau.
Le château de La Lucinière (XIV-XIXème siècle). Ce château est vendu en 1485 par la famille Montfort-Laval à Pierre Landais. La seigneurie porte alors le nom de fief de la Roche-en-Nort et dépend de la seigneurie de La Roche-Bernard. La demeure est acquise ensuite par le cardinal Guihé et la famille Le Cornulier. Entre 1681 et 1682, la famille Le Cornulier fait modifier le château à trois reprises. Le château renaissance encadré de tours dévisageant le sud, est augmenté à la fin du XVIIème siècle par un corps de logis central avec un fronton en demi-cercle regardant vers l’Erdre. Le parc et les avenues sont tracées par Lenôtre (1613-1700). Adolphe Le Gualès de Mézauban, est venu à Lucinière par mariage en 1884, avec Marie-Thérèse de Cornulier (1865-1903). Cette demeure possède une chapelle privée, un « trianon » et des écuries.
Le château de la Chauvelière (XVII-XIXème siècle). Durant la Révolution, le château est la propriété de la famille Goyon. Cette famille élève, au nord-ouest du château, une chapelle à Saints Donatien et Rogatien au bord d’une fontaine miraculeuse. La chapelle tombée en ruines a été remplacée par la croix de Choizeau. Les principaux propriétaires du château sont : les De La Rivière ; les Crapado, amis des barons de Châteaubriant ; Angier de Lohéac alliés aux ducs de Retz ; Goyon-Matignon de Marcé marquis de La Chauvelière et du Ponthus, cousins des Fourché de Quéhillac ; Perrin de La Courbejolière de Monaco ; Richard de La Rivière d’Abbaretz ; de Charette. Dans la chapelle privée, se trouvait jadis un gisant ou une statue représentant la Viorelle (dame d’honneur de Françoise de Foix et morte après un bal nocturne à Vioreau à la suite d’une chasse royale). A l’intérieur du château, ainsi qu’au Ponthus, sont conservés des portraits : dame de Crapado, un de Goyon maréchal de camp, une de Saint-Julien (épouse de Goyon). La Chauvelière avait son moulin à eau, puis son moulin à vent à La Mouzinière. La Chauvelière avec La Baguais et La Malorais de Mouzeil formaient une haute juridiction. Les fonctionnaires seigneuriaux furent les Mazureau de L’Auvinière, les Leconte alliés aux Sagory, les Lhotellier, Roussel, Guibourd.
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Les vestiges de la fontaine Saint-Léger (XVII-XVIIIème siècle).
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Les maisons d’ouvriers (1717) situées à La Vallée. Anciennes habitations des ouvriers ayant travaillé à la forge de la Vallée, établie en 1717 et transformée en moulin vers 1830 puis abandonnée en 1860. Les barons d’Ancenis possédaient ce domaine, ainsi que les forges de La Poitevinière et de La Provostière.
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L’école de l’Auvinière (XVIIIème siècle), située rue des Ecoliers. Il s’agit de l’ancienne résidence du Sénéchal Mazureau. En 1891, le marquis de Goyon y fait construire deux classes qu’il cède à des religieux.
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La mairie (1784). Il s’agit, à l’origine, d’un presbytère édifié par l’abbé Tiger. L’édifice accueille la mairie depuis 1987.
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L’ancien hôtel des trois rois. De nombreux souverains y ont fait halte : François Ier (en mai 1532), Henri II (le 12 juillet 1551), Charles IX et Catherine de Médicis (les 15 et 16 octobre 1565).
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L’école Saint-Louis-de-Gonzague (1903), située au n° 141 rue du Bocage et édifiée par le marquis de Goyon.
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Le moulin de Bel-Air (XVII-XXème siècle). Sa tour est élevée en 1850. Le moulin cesse son activité en 1966.
Voir le site web Le moulin de Bel-Air -
L’ancien moulin (XVIIIème siècle), situé rue du Lavoir et appelé « la Minoterie ». Ce moulin est la propriété du prince de Condé durant la Révolution, puis passe en 1810 entre les mains du marquis de Goyon. Il est acheté par la commune de Joué-sur-Erdre en 1926 pour y faire des logements sociaux.
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Le moulin à vent de la Mouzinière.
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Le pont (1858), situé rue de l’Erdre.
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Le pont (XVIIIème siècle), situé rue du Lavoir. Il était en bois en 1880.
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Le barrage de Vioreau (1834-1835), édifié par Joseph Delion, secondé par M. Acollas, à partir du 26 août 1835.
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Le monument aux morts (1931), situé Parc de la Mairie.
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La résidence du Bocage (1954), située rue du Bocage.
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L’auberge du Lion d’Or (1897), située rue du Bocage.
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La tombe de Joseph Marie Leroy-Desplantes (XIXème siècle), située au cimetière.
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La tombe de la famille Le Cornulier-Lucinière (XIXème siècle). Il s’agit de la sépulture de Jean Baptiste de Cornulier – Lucinière, de son épouse Jeanne du Bourblanc d’Apreville décédés les 4 et 6 juin 1818, et de leur fils Jean Baptiste décédé à Nantes le 25 avril 1824. Les corps avaient d’abord été inhumés dans la chapelle privée du château de La Lucinière avant d’être transférés dans le cimetière le 15 octobre 1891.
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La rigole (1834-1835), située au Vieil-Essart.
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Les arcades du Gué de la Roche (1834-1835), situées au Vieil-Essart.
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L’ancien manoir La Guinaudière, bien perchée sur la rive droite de l’Erdre. Il s’agit d’un manoir avec pavillon et chapelle aujourd’hui détruite. ropriété des familles Macé de La Guinaudière, Lelardic de La Ganrie, de Kerneuf et Poulpiquel du Hulgouet.
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L’ancien manoir de La Romeraie, qui domine l’étang de Vioreau. Il est acquis durant la Révolution par la famille Crucy. Le logis actuel est édifié par la famille Leroy des Plantes.