Un lieu d’accueil pour le canal de Nantes à Brest

Le Département de la Loire-Atlantique accélère la mise en valeur patrimoniale et touristique du canal de Nantes à Brest, dont il est propriétaire sur 75 km, depuis 2018. Son futur espace canal d’ici début 2026.

De nombreuses espèces d’oiseaux nichent le long du canal de Nantes à Brest. On peut même apercevoir, certains jours, des ânes, des petits moutons d’Ouessant. Depuis 2018, le Département est propriétaire et gestionnaire du canal sur 75 kilomètres entre Nort-sur-Erdre et Saint-Nicolas-de-Redon. On y randonne, à pied, à cheval, à vélo, on navigue et on pêche et il y a des activités nautiques. Et il y a ces riverains, que le Département considère comme les premiers ambassadeurs des lieux auprès des visiteurs, parents, amis ou étrangers.

Sur le canal, dont la fréquentation augmente, le Département veut créer un « espace canal »
Le vendredi 26 mars, le Département organisait la troisième édition de Destination canal. En visioconférence, la manifestation a réuni 70 acteurs locaux. Le canal a vu sa fréquentation augmenter. Sans doute parce qu’il est inscrit à la Vélodyssée. Ainsi, entre mars et octobre 2020, au niveau de Blain, on a comptabilisé 11 993 piétons et 1 105 bateaux », ​indique Bernard Lebeau, conseiller départemental, et ex-vice-président au développement économique de proximité et au tourisme.

La Loire-Atlantique est le deuxième département d’eau de France après les Bouches-du-Rhône. Freddy Hervochon, vice-président du Département, anciennement en charge des milieux naturels, de la mer, du littoral et des voies navigables, dit combien le canal de Nantes à Brest est ​un site de référence, comme le lac de Grand Lieu​. Sa stratégie de développement est coordonnée avec les communes, les intercommunalités et les acteurs touristiques.

Chaque année, le Département investit et entretient le canal, ses abords et les ouvrages qui forment son système hydraulique. Il projette aussi d’importants travaux sur les réservoirs d’eau.

Le canal, enjeu majeur du tourisme en Loire-Atlantique, va être doté d’un espace canal​. Il doit s’inspirer, sans le répéter, de la création de la Maison du lac de Grand Lieu, lieu de promotion et d’éducation à la connaissance de ce lac de 6 300 hectares, qui représente la deuxième réserve ornithologique de France avec plus de 270 espèces d’oiseaux.

Le principe de cet espace canal a été voté en session de février du Conseil départemental. Il permettra d’expliquer à l’attention de tous, aux habitants de Loire-Atlantique comme aux touristes, le fonctionnement du canal, et pourra servir de halte​, précise Bernard Lebeau. Les études continuent, ça se précise. On a décidé de l’endroit, au port de Blain, et d’un investissement de plusieurs millions d’euros, qui reste à définir. Il y a une importante concertation avec les acteurs locaux. Cet espace pourrait ouvrir vers la fin de l’année 2025 ou le début de l’année 2026.

Une étude pour la réhabilitation de 18 sites

Entretien. Le Département a mené en 2019 une étude pour réhabiliter 18 sites occupés par des maisons éclusières, de Saint-Nicolas-de-Redon à Nort-sur-Erdre : diagnostic bâtiments, locaux éclusiers et ​annexes (structure, clos et couvert, sécurité incendie et des personnes, audit énergétique, réseaux, amiante, etc.), ainsi que réseaux. Il y a 300 ouvrages : barrages, écluses, souterrains, arcades, ponceaux, aqueducs, siphons, vannes.
Ainsi, la restauration des portes d’écluses de Bougard (Blain) et Melneuf (Guenrouët), 174 000 € ; la restauration des vantaux des écluses de la Touche (Guenrouët) et du Terrier (Blain), 200 000 € ; la construction et restauration des pontons d’accostage d’Héric, Saffré et Nort-sur-Erdre, 530 000 € ; le fauchage et le débroussaillage par l’association Aire du déversoir de la Tindière et des barrages de Vioreau et de La Provostière par l’association Eli.

Un gîte dans une maison d’éclusier
Les touristes, aux alentours de Nort-sur-Erdre, peuvent admirer les magnifiques maisons d’éclusiers. Celle de la Tindière a été transformée, il y a cinq ans, en gîte d’étape après un appel d’offres lancé par le Département, propriétaire, pour louer les locaux. « Ce gîte est ouvert toute l’année », confie Delphine Vigour, cogérante des lieux, avec Sylvie Pinel. « Pour la saison avril-septembre, on reçoit des touristes itinérants plutôt cyclos et on leur propose dîners et petits-déjeuners. On ouvre une terrasse gourmande tous les jours de midi à 18 h. Les repas que nous proposons sont cuisinés avec des produits locaux et bios ». La maison éclusière est équipée de trois chambres avec une capacité de neuf couchages.

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