L'AEROPORT INTERNATIONALDE NOTRE DAME DES LANDES

30 ans après avoir été évoqué pour la première fois et deux ans après avoir reçu l’aval du gouvernement Jospin, le projet « arlésienne » d’un aéroport international à Notre-Dame-des-Landes (à vingt kilomètres au nord de Nantes, quatre-vingts au sud de Rennes) connaît de nouveaux développements. Le débat public, mis en place depuis le 15 décembre 2002, s'est officiellement terminé le 28 mai. En cinq mois, plus de 9 000 personnes ont assisté à soixantaine-quatorze heures de réunions publiques...

 Quels aménagements du site ?

Trois scénarii

Le futur aéroport du Grand-Ouest comporterait deux pistes parallèles orientées est/ouest, de dimensions suffisantes pour accueillir les gros porteurs. Après calcul des Plans d’exposition au bruit pour les communes de Notre-Dame-des-Landes, Le Temple-de-Bretagne, Casson et Grandchamps-des-Fontaines, trois scénarii sont proposés pour son aménagement, basés sur une même hypothèse de raccordement aux couloirs aériens. Le maître d'ouvrage estime que pour chaque scénario 200 à 300 personnes habitent aujourd’hui dans l’emprise du plan de gêne sonore prévu à la mise en service.

 Le « scénario nord 510 m »

Le premier scénario s’inscrit au nord d’une ligne Le Temple/Grandchamps-des-Fontaines/Casson (Voir la carte). Les deux pistes sont séparées de 510 mètres, permettant des atterrissages et des décollages simultanés. L’aérogare est placée au sud des pistes (à l’est de la départementale 81 et au nord de l’ancien chemin de Suez), tout comme le « barreau » permettant les accès routiers. Celui-ci relie les RN 137 (Nantes/Rennes) à l’est et RN 165 (Nantes/Vannes) à l’ouest. La voirie locale est rétablie. Le secteur compris entre la Zone d’activité différée (ZAD) et la vallée du Gesvres devrait pouvoir conserver son caractère naturel préservé. En revanche, la Lande de Rohanne et les prairies humides à proximité ne seraient pas préservées dans leur intégralité car la piste sud les tangente ou les recouvre. 

 Le « scénario sud 510 m »

Le second scénario s’inscrit au sud d’une ligne Malville/ Grandchamps-des-Fontaines (Voir la carte). Les deux pistes sont séparées de 510 mètres, permettant des atterrissages et des décollages simultanés. L’aérogare est placée au nord des pistes (entre les départementales 81 et 281) tout comme le « barreau » routier, reliant les nationales 137 et 165. La voirie locale est rétablie. Les deux pistes sont situées dans le secteur de la Lande de Rohanne et de la Lande de La Goutais, présentant une certaine richesse biologique. Le secteur de la vallée de Gesvres, au sud de la ZAD, serait relativement épargné, la plate-forme se développant essentiellement au nord des pistes. 

 Le « scénario 1 300 m »

Le troisième scénario offre des perspectives du site sur un espace considérablement élargi (800 hectares contre 510 hectares pour les précédents scénarios). Espacées de 1 300 mètres, les deux pistes sont indépendantes et peuvent accueillir des atterrissages simultanément (Voir la carte). Situées aux limites nord et sud de la ZAD, elles encadrent l’aérogare entre les départementales 81 et 42. Les accès routiers à l’aérogare sont assurés au sud par un « barreau » reliant les nationales 137 et 165. La voirie locale est rétablie. Par son emprise spatiale, ce dernier scénario est celui qui préserve le moins le milieu naturel. En revanche, les temps d’attente en vol et au sol s’en trouvent limités et l’exploitation de l’aéroport optimisée, pour des coûts d’investissement à peine plus élevés que ceux des « scénarios 510 m ».